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Ez-Zahra
28 février 2007

Un cas pèse...

Un cas pèse…

            Des youyous stridents émanent du fond d’une ruelle d’un quartier populaire, l’évènement est de taille: Fredj, le fils aîné, vient d’avoir sa maîtrise de mathématiques. C’est certain, l’année prochaine, il enseignera au lycée, puisque nous sommes dans les années soixante dix et le pays est encore quémandeurs de profs. L’année d’après, il se mariera et nous aurons un foyer supplémentaire dans le circuit social et économique du pays… et c’est tant mieux.

         Aujourd’hui, la conjoncture veut qu’on puisse plus intégrer tous nos maîtrisards destinés à l’enseignement dans nos établissements scolaires, alors, que faire ?

On instaure alors le CAPES (connu en France depuis 1950), il s’agit d’un concours écrit puis oral pour prendre les meilleurs classés, suivant les besoins de la discipline en question. Voilà des années qu’on l’applique bien que cette procédure soit entachée de plusieurs faiblesses.

         En général, un étudiant inscrit en maîtrise, et pendant ces quatre ans d’études, est pris en charge par une centaine d’enseignants du supérieur ; aussi, pour l’évaluation,  pas moins d’une soixantaine de notes lui sont attribuées au cours d’une année universitaire.

Au moment de son recrutement, tout ce bilan sera ignoré, pour ne prendre en compte qu’un examen ultime, un jugement suprême: le Capes.

C’est facile de critiquer, me diriez-vous, mais qu’est que vous proposez ?

Tout d’abord un classement intelligible des postulants, se basant uniquement sur la moyenne de leurs notes pendant les années de maîtrise, cette moyenne est statistiquement fort significative puisqu’elle reflète pas moins de deux cents quarante notes. En aucun cas, cette moyenne, émanant d’une centaine d’enseignants, ne pourrait être maculée de complaisance ou de fraude.

Pour le recrutement, prendre les premiers, c’est encourager les étudiants à avoir la maîtrise sans redoublement et avec d’excellentes moyennes. Pour autant, sans oublier ceux qui font des études dans des conditions matérielles difficiles et arrivent avec peine à avoir uniquement la moyenne.

L’adéquation juste, serait une mixture avec deux ingrédients : l’apologie de l’excellence et la non ignorance de la condition sociale. Quand c’est l’état l’embaucheur, prendre soixante pour cent parmi les mieux classés et quarante pour cent parmi les plus anciens (indépendamment de leurs moyennes), serait une mesure à la fois de récompense et de justice.

Et de nouveau,

des youyous stridents émanent  du fond d’une ruelle d’un quartier populaire, l’évènement est de taille …

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